Syndrome de Gilles de La Tourette

Le syndrome de Gilles de La Tourette, parfois abrégé sous le sigle SGT et nommé maladie de Gilles de La Tourette, est un trouble neurologique caractérisé par des tics moteurs et vocaux. Il débute dans l'enfance et peut être héréditaire.

Ce syndrome a d'abord été considéré comme une maladie neuropsychiatrique rare et associé à la production de mots obscènes (coprolalie), un symptôme qui n'est toutefois présent que dans une minorité de cas, contrairement à cette idée persistante qui est un cliché[1]. Le syndrome de Gilles de La Tourette n'est plus considéré comme rare, mais doit être correctement identifié car la plupart des cas sont de moyenne sévérité. Entre 1 et 10 enfants sur 1 000 sont atteints de ce syndrome[2] ; dont 10 sur 1 000 individus sont atteints de tics, dont les plus communs sont la toux, le raclement de gorge, le reniflement et les mouvements faciaux. Le syndrome de Gilles de La Tourette n'affecte pas les capacités cognitives ni l'espérance de vie. La sévérité des tics diminue pour la plupart des enfants durant le passage de l'enfance à l'adolescence et, à l'âge adulte, les cas sévères sont rares.

Les facteurs environnementaux et génétiques jouent un rôle dans l'étiologie de La Tourette, mais les causes exactes sont inconnues. Le manque d'inter-neurones cholinergiques semble être responsable[3]. Il n'existe aucun médicament efficace pour traiter tous les cas de tics, et dans la plupart des cas, ils sont inutiles, mais il existe des médicaments et thérapies efficaces sur certains individus. L'explication et la reprise de confiance en soi sont parfois suffisantes comme traitement[4] ; l'éducation est une partie importante du traitement[5].

Son nom lui fut donné par Jean-Martin Charcot (1825-1893) en l’honneur de son élève, Georges Gilles de La Tourette (1857-1904), médecin neurologue français.

  1. (en) Schapiro NA. « "Dude, you don't have Tourette's:" Tourette's syndrome, beyond the tics » Pediatr Nurs. 2002;28(3):243–6, 249–53. PMID 12087644 Lire en ligne (inscription gratuite exigée).
  2. (en) Lombroso PJ, Scahill L. Tourette syndrome and obsessive–compulsive disorder, Brain Dev. 2008;30(4):231–7. PMID 17937978 DOI 10.1016/j.braindev.2007.09.001
  3. (en) Meiyu Xu, Andrew Kobets, Jung-Chieh Du et Jessica Lennington, « Targeted ablation of cholinergic interneurons in the dorsolateral striatum produces behavioral manifestations of Tourette syndrome », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 112, no 3,‎ , p. 893–898 (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, PMID 25561540, DOI 10.1073/pnas.1419533112, lire en ligne, consulté le )
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  5. (en) Peterson BS, Cohen DJ. « The treatment of Tourette's Syndrome: multimodal, developmental intervention » J Clin Psychiatry. 1998;59 Suppl 1:62–72; discussion 73–4. PMID 9448671 Citation : « Because of the understanding and hope that it provides, education is also the single most important treatment modality that we have in TS. »

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