Taille (arboriculture)

De nombreuses formes de taille ont été développées, dont la taille en têtard :
* pour laisser passer la lumière et le rayonnement solaire en façade de maison
* ou plus spécialement sur des arbres produisant du bois, du fourrage pour le bétail appelés arbres têtards.

La taille est une opération pratiquée sur les végétaux ligneux ou non, qui consiste à modifier la forme et la dimension spontanées de ces plantes en raccourcissant (voire en supprimant) certaines branches ainsi que des rameaux[1].

Elle est destinée à orienter la croissance (taille de mise en forme), à maîtriser la fructification (taille de fructification), ou à limiter la couverture foliaire (taille en vert) pour favoriser la maturation des fruits, par exemple.

À la suite d'une taille ou d'une blessure, parallèlement à la compartimentation, se met en place un processus de restauration : le cambium accélère sa production de sève et édifie lentement, aux rebords de la plaie, un bourrelet cicatriciel[2]. Ce cal progresse de l’extérieur vers le centre jusqu’à générer une assise subéro-phellodermique qui reconstitue une nouvelle écorce[3].

Plus la taille est importante, plus l'arbre réagit par le développement vigoureux de rameaux à bois au détriment de la mise à fruit.

  1. Georges Métailié et Antoine Da Lage, Dictionnaire de biogéographie végétale, CNRS éditionsCNRS éditions, , p. 745
  2. Une taille trop à ras de la jonction d'une branche (en) fait que la plaie est mal irriguée par la sève, formant un cal non circulaire, un cal en U ou un cal en U renversé selon la taille. Une taille trop loin forme un chicot non alimenté par la sève. Ce chicot se nécrose et devient une porte d'entrée pour les pathogènes. De plus, une grosse plaie est beaucoup plus vulnérable car le bourrelet de « cicatrisation » en se développant, se retourne sur lui-même et provoque dans le bois des fissures qui brisent les barrières de compartimentation. Ce bourrelet de recouvrement peut également s'étaler insuffisamment à la surface du bois pourri, gardant une ouverture (appelée œil de bœuf, nœud-gouttière ou abreuvoir) qui découvre le bois altéré, lequel se désagrège de plus en plus profondément. Cf « Les blessures des arbres », Annales des sciences forestières, vol. 8,‎ , p. 91
  3. Christophe Drénou, La taille des arbres d'ornement, Forêt privée française, (lire en ligne), p. 164 et 196.

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