Transsubstantiation

Sandro Botticelli : Viatique de saint Jérôme, v. 1495.

La transsubstantiation (en latin : transsubstantiatio, en grec ancien : μετουσίωσις / metousiosis) est un phénomène surnaturel, qui littéralement est la conversion d'une substance en une autre. Le terme désigne, pour une partie des chrétiens (en particulier les catholiques et les orthodoxes), la conversion du pain et du vin en corps et sang du Christ lors de l'Eucharistie par l'opération du Saint Esprit.  

Le terme, qui est attesté pour la première fois chez Étienne de Baugé au début du XIIe siècle[1], est défini comme concept du dogme par le quatrième concile du Latran (1215) et confirmé par celui de Trente (1545-1563)[2].

Sur le plan religieux, l'Église catholique (dont les maronites et les arméniens catholiques) emploie le terme de « transsubstantiation » pour expliquer que, dans l'Eucharistie, le pain et le vin, par la consécration de la messe, sont « réellement, vraiment et substantiellement » transformés ou convertis en corps et sang du Christ, tout en conservant leurs caractéristiques physiques ou « espèces » (texture, goût, odeur : les apparences) initiales. La conséquence en est la « présence réelle » du Christ dans les espèces consacrées.

  1. Dictionnaire de Théologie catholique, Paris, Letouzey et Ané, (lire en ligne), p. 652, col. 1289
  2. Ngalula Tumba, Petit Dictionnaire de liturgie et de théologie sacramentaire, Francfort-Sur-Le Main, Peter Lang, , 173 p. (ISBN 978-3-631-66915-0 et 3-631-66915-1), p. 153

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