D'un point de vue historique, une tribu consiste en une formation sociale dont le mode d'accès aux ressources naturelles est mobile, dépendant des flux migratoires des troupeaux d'herbivores. Ce type d'organisation, dite tribale, préexiste à la formation administrative de type village, qui tend quant à elle à la notion de sédentarisation et de gestion des ressources naturelles locales consommées ou échangées selon différentes portées géographiques liées au niveau de développement des relations commerciales, des nécessités matérielles ou encore à l'appréhension écologique des capacités territoriales de ses habitants à pouvoir se fournir en ressources issues de la nature de génération en génération.
Certains ethnologues utilisent ce mot pour désigner les sociétés organisées sur la base des liens de parenté, spécialement des familles ayant une même ascendance. Ainsi, plusieurs clans familiaux vivant sur un même territoire peuvent configurer une tribu, et plusieurs tribus une ethnie. Une confusion fait parfois désigner l'ethnie elle-même comme « tribu », non sans une connotation péjorative[1].
Dans certains pays comme les États-Unis, le Canada, l'Australie ou l'Inde, les peuples autochtones disposant d'une reconnaissance légale sont appelés tribus. Les gouvernements des tribus peuvent être un chef de tribu ou une sorte de conseil de tribu, qui représente la tribu et est généralement composé de personnes âgées et sages. Au Canada, le terme « premières nations » est préféré à « tribu ».