Tunisie

République tunisienne

(ar) الجمهورية التونسية Écouter

Drapeau
Drapeau de la Tunisie
Blason
Armoiries de la Tunisie
Devise en arabe : حرية، نظام، عدالة (Ḥoṛiya, Niẓam, 'Adāla, « Liberté, Ordre, Justice »)
Hymne en arabe : حماة الحمى (Humat Al-Hima, « Défenseurs de la patrie »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Indépendance vis-à-vis de la France (1956)
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Description de l'image Tunisie carte.png.
Administration
Forme de l'État République présidentielle et bicamérale
Président de la République Kaïs Saïed
Chef du gouvernement Kamel Madouri
Président du Conseil national des régions et des districts Imed Derbali
Président de l'Assemblée des représentants du peuple Brahim Bouderbala
Parlement Parlement
Chambre haute
Chambre basse
Conseil national des régions et des districts
Assemblée des représentants du peuple
Langues officielles Arabe[1]
Capitale Tunis

36° 49′ N, 10° 11′ E

Géographie
Première municipalité Tunis
Superficie totale 163 610 km2
(classé 92e)
Superficie en eau 5 %
Fuseau horaire UTC +1
Histoire
Entité précédente
Capsien 8000 av. J.-C. - 4000 av. J.-C.
Civilisation carthaginoise 814 av. J.-C.146 av. J.-C.
Empire romain 146 av. J.-C.439
Royaume vandale 439534
Empire byzantin 534698
Califat omeyyade 698750
Émirat aghlabide 800909
Califat fatimide 909969
Émirat ziride 9721148
Sultanat hafside 12071574
Tunisie ottomane 15741705
Beylicat de Tunis 17051881
Protectorat français 18811956
Indépendance France
République
Révolution
Constitution de 2014
Constitution de 2022
Démographie
Gentilé Tunisien, Tunisienne
Population totale (2022[2]) 11 803 588 hab.
(classé 78e)
Densité 72 hab./km2
Économie
PIB nominal (2017) 39,96 milliards USD[3]
PIB (PPA) (2017) en augmentation 135,9 milliards USD[3] (79)
PIB (PPA) par hab. (2017) 12 000 $[3] (129)
Taux de chômage (2023) 16,4 %[4]
Monnaie Dinar tunisien (TND)
Développement
IDH (2021) en diminution 0,731[5] (élevé ; 97e)
IDHI (2021) en diminution 0,588[5] (86e)
Coefficient de Gini (2015) 32,8 %[6]
Indice d'inégalité de genre (2021) 0,259[5] (61e)
Indice de performance environnementale (2022) en augmentation 40,7[7] (96e)
Divers
Code ISO 3166-1 TUN, TN
Domaine Internet .tn
تونس. (dès 2011)[8]
Indicatif téléphonique +216
Organisations internationales ONU[9], Union africaine, UMA, Ligue arabe, Organisation de la coopération islamique, Organisation internationale de la francophonie, Communauté des États sahélo-sahariens, Union pour la Méditerranée, COMESA, Mouvement des non-alignés, Groupe des 77, BAD, Cour pénale internationale

La Tunisie (en arabe : تونس, tūnis Écouter?, [ˈtuːnɪs]), en forme longue la République tunisienne (en arabe : الجمهورية التونسية, al-jumhūriyya at-tūnisiyya Écouter?) est un État arabophone et musulman d'Afrique du Nord, souverain depuis 1956, dont le territoire, au carrefour de l'Afrique, de l'Europe et du Moyen-Orient, témoigne d'une histoire multimillénaire mêlant influences berbères, phéniciennes, arabes et méditerranéennes.

Bordé au nord et à l'est par la mer Méditerranée (1 566 km de côtes), à l'ouest par l'Algérie avec 965 km de frontière commune et au sud-est par la Libye avec 459 km de frontière, sa capitale Tunis est située dans le Nord-Est du pays, au fond du golfe du même nom. Plus de 30 % de la superficie du territoire est occupée par le désert du Sahara, le reste étant constitué de régions montagneuses et de plaines fertiles.

Le territoire de l'actuelle Tunisie est le foyer de la culture capsienne, une culture mésolithique qui a duré de 10 000 à 6 000 avant notre ère et à qui la ville de Gafsa a donné son nom. Il est aussi le berceau de la civilisation carthaginoise qui atteint son apogée au IIIe siècle av. J.-C., avant de faire partie du royaume de Numidie, puis de devenir une province importante de l'Afrique romaine et de passer pendant quelques décennies sous domination vandale. Dirigé par une succession de dynasties arabo-musulmanes au sein de l'Ifriqiya (إفريقية), dont la plus longue est celle des Aghlabides, puis devenu régence ottomane, avec notamment l'émergence de la dynastie locale des Husseinites, il passe sous protectorat français le avec la signature du traité du Bardo. À l'indépendance, le , la Tunisie devient d'abord une monarchie constitutionnelle ayant pour souverain Lamine Bey[10],[11], 19e et dernier bey régnant de la dynastie des Husseinites[12]. Mais, le , la république est proclamée et le leader nationaliste Habib Bourguiba devient le premier président de la République tunisienne. Il modernise le pays qu'il dirige pendant trente ans, marqués à la fin par le clientélisme et la montée de l'islamisme.

En 1987, il est déposé par le Premier ministre Zine el-Abidine Ben Ali, qui poursuit les principaux objectifs du « bourguibisme » tout en libéralisant l'économie mais exerce une présidence autoritaire et policière, caractérisée par l'importance de la corruption[13],[14]. Ben Ali est chassé le par une révolution populaire et se réfugie en Arabie saoudite, à Djeddah[15],[16] sous le coup, avec son épouse Leïla Ben Ali, d'un mandat d'arrêt international.

Intégrée aux principales instances de la communauté internationale telles que l'ONU ou la Cour pénale internationale, la Tunisie fait également partie de l'Union du Maghreb arabe, de la Ligue arabe, de la Grande zone arabe de libre-échange, du Marché commun de l'Afrique orientale et australe, de l'Organisation de la coopération islamique, de l'Union pour la Méditerranée, de l'Union africaine, de l'Organisation internationale de la francophonie, du Groupe des 77, de la Communauté des États sahélo-sahariens et du mouvement des non-alignés. La Tunisie a également conclu un accord d'association avec l'Union européenne et obtenu le statut d'allié majeur non-membre de l'OTAN.

Durant la période 2020-2021, le pays est un membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies[17] pour la quatrième fois depuis son adhésion à l'ONU[18].

  1. « Dispositions générales »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur majles.marsad.tn (consulté le ).
  2. « Population au 1er juillet 2022 », sur ins.tn (consulté le ).
  3. a b et c (en) « Tunisia », sur cia.gov (consulté le ).
  4. « Tunisie : sombres perspectives », sur bnpparibas.com, (consulté le ).
  5. a b et c Rapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation, New York, Programme des Nations unies pour le développement, , 337 p. (ISBN 978-92-1-126452-4, lire en ligne).
  6. (en) « Gini index », sur data.worldbank.org, Banque mondiale (consulté le ).
  7. (en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendling et al., 2022 Environmental Performance Index, New Haven, Yale Center for Environmental Law & Policy, , 192 p. (lire en ligne [PDF]).
  8. Welid Naffati, « Tunisie : feu vert à l'ATI pour gérer le .tounes », sur tekiano.com, (consulté le ).
  9. « États membres »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur un.org (consulté le ).
  10. Victor Silvera, « Le régime constitutionnel de la Tunisie : la Constitution du 1er juin 1959 », Revue française de science politique, vol. 10, no 2,‎ , p. 377 (ISSN 0035-2950, lire en ligne, consulté le ).
  11. Michel Camau et Vincent Geisser, Habib Bourguiba : la trace et l'héritage, Paris, Karthala, , 663 p. (ISBN 978-2-845-86506-8, lire en ligne), p. 211.
  12. Marc Imbeault et Gérard A. Montifroy, Géopolitique et pouvoirs : des pouvoirs de la géopolitique à la géopolitique des pouvoirs, Lausanne, L'Âge d'Homme, , 129 p. (ISBN 978-2-825-11783-5, lire en ligne), p. 62.
  13. Xavier Harel, « Tunisie : l'empire économique des Trabelsi et Ben Ali menacé », sur latribune.fr, (consulté le ).
  14. « Tunisie : une étude de la Banque mondiale dévoile la manipulation de la réglementation par les anciens responsables du régime », sur banquemondiale.org, (consulté le ).
  15. Pierre Prier, « L'exil doré de Ben Ali en Arabie saoudite », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  16. « Tunisie : les Ben Ali coulent des jours paisibles en Arabie saoudite », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
  17. « Membres actuels », sur un.org (consulté le ).
  18. Khalil Jelassi, « Othmane Jerandi fait le bilan du mandat de la Tunisie en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies : « Nous avons réussi à défendre les causes justes » », La Presse de Tunisie,‎ (ISSN 0330-9991, lire en ligne, consulté le ).

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