Une varenne (attesté d'abord en 1268) signifie « domaine de chasse réservé », puis désigne « une terre inculte où l'on fait paître le bétail »[1]. Cela peut vouloir dire aussi « assez bonne terre arable et limoneuse ». La forme varenne est d'origine dialectale, de Normandie, principalement, au nord de la ligne Joret et plus spécifiquement au nord de l'isoglosse v- (ancien w-) / g(u)-. Au sud de cette isoglosse, qui inclut le domaine du français central, on rencontre le type garenne qui a pris généralement un autre sens[2]. Plus au nord et à l'est, on trouve également la forme warenne en picard, champenois et bas-lorrain. Ces trois variantes graphiques ou phonétiques remontent à un ou deux étymons seulement, à savoir : le germanique *warinna, dérivé de *warôn « garer » ou / et du gaulois *varrenna dérivé de *varros « poteau ». Ces mots ne sont pas attestés formellement mais postulés par l'existence de cognats dans des langues bien documentées. L'étymon gaulois pourrait expliquer les type Varenne et Varennes du reste du domaine d'oïl, du domaine francoprovençal et du domaine d'oc, sans influence du germanique sur la consonne initiale v-. Il a pu se confondre avec le suivant, c'est-à-dire le nom de cours d'eau.
L'étymologie est en effet différente pour l'hydronyme (nom de rivière ou de ruisseau) Varenne (et les toponymes qui constituent des transferts du nom de cours de d'eau) car il est basé sur le thème hydronymique ver- / var- « eau, rivière »[3] et qui se retrouve dans les noms de la Vire et du Var. Il s'est parfois confondu avec le précédent, ex : Warenne.