Vlaams Belang

Vlaams Belang
Image illustrative de l’article Vlaams Belang
Logotype officiel.
Présentation
Président Tom Van Grieken
Fondation
Siège Place Madou, 8 bte 9
1210 Bruxelles
Organisation de jeunesse Vlaams Belang Jongeren (nl)
Slogan « Nos gens d'abord »
Positionnement Extrême droite[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10]
Idéologie Nationalisme flamand[11],[12]
National-conservatisme[13]
Séparatisme[11],[12]
Conservatisme social[14]
Euroscepticisme[15]
Populisme de droite[11],[16]
Républicanisme[17]
Anti-islam[18],[19]

Factions :
Nationalisme thiois [20],[21],[22]

Affiliation européenne MENL/PID
Groupe au Parlement européen PfE
Adhérents 22 194 (2021)[23]
Couleurs Noir et jaune
Site web vlaamsbelang.org
Présidents de groupe
Parlement européen Jordan Bardella (PE)
Représentation
Députés européens
(collège électoral néerl.)
3  /  13
Députés fédéraux
(groupe néerlandophone)
20  /  90
Sénateurs
(groupe néerlandophone)
8  /  35
Députés flamands
31  /  124
Députés bruxellois
(groupe néerlandophone)
2  /  17
Conseillers provinciaux flamands
24  /  175

Le Vlaams Belang (« Intérêt flamand »), nommé Vlaams Blok (« Bloc flamand ») jusqu'au , est un parti politique belge, classé à l'extrême droite, prônant le nationalisme flamand et l'indépendance de la Flandre.

Initialement une dissidence de la Volksunie, le Vlaams Blok est fondé par Karel Dillen en 1979. À ses débuts, le parti reste assez peu important et ne remporte qu'un siège à la Chambre en 1978, 1981 et 1985. En 1987, le parti en remporte deux. Le Vlaams Belang obtient ses meilleurs résultats dans la province d'Anvers. Sa première véritable percée électorale dans toute la Flandre se situe en 1989 où il remporte son premier siège au parlement européen avec 6,59 % des voix néerlandophones.

En 1991, le parti sextuple son nombre de sièges à la Chambre des Représentants avec 6,6 % des voix dans le royaume. C'est à la suite de cette élection, qualifiée de « dimanche noir » par ses opposants, que les autres partis politiques décident d'exclure le Vlaams Belang de toute coalition dans le cadre d'un accord appelé cordon sanitaire[24].

Le parti poursuit néanmoins son ascension jusqu'à atteindre 24,15 % des voix en Flandre et 34,07 % des suffrages à Bruxelles (pour le collège électoral néerlandophone) lors des élections régionales belges de 2004. La même année, le parti est poursuivi pour racisme et xénophobie, ce qui peut conduire à l'interdiction du parti. Le Vlaams Blok se dissout donc de lui-même et son successeur, le Vlaams Belang, est fondé

À partir de là, le parti commence son déclin jusqu'à atteindre 5,92 % des voix en Flandre aux élections régionales belges de 2014 et seulement trois sièges à la Chambre des Représentants. Une chute qui peut être expliquée par la montée d'un nouveau parti nationaliste flamand, la N-VA, qui tient des positions plus modérées sur l'immigration.

Tom Van Grieken devient alors président du parti qui voit une remontée inattendue aux élections fédérales de 2024 où le parti redevient deuxième en Flandre avec 21,81 % des voix et 20 sièges.

Lors des élections communales et provinciales belges de 2024, le Vlaams Belang décroche son premier bourgmestre à la ville de Ninove, Guy D'haeseleer, et détient la majorité absolue[25].

  1. (en) David Art, Inside the Radical Right : The Development of Anti-Immigrant Parties in Western Europe, Cambridge University Press, , 106–107 (lire en ligne Accès limité).
  2. (en) Hilde Coffé et Jeroen Dewulf, Wavering between Radical and Moderate : The Discourse of the Vlaams Belang in Flanders (Belgium), ibidem, , 162–163 p..
  3. (en) William M. Downs, Political Extremism in Democracies : Combating Intolerance, Palgrave Macmillan, , 6, 85.
  4. (en) Jan Erk, « From Vlaams Blok to Vlaams Belang: The Belgian Far-Right Renames Itself », West European Politics, vol. 28, no 3,‎ , p. 493–502 (DOI 10.1080/01402380500085681).
  5. (en) Paul Hainsworth, The Extreme Right in Western Europe, Routledge, (lire en ligne Accès limité), 6
  6. (en) Jérôme Jamin, Extreme-Right Discourse in Belgium : A Comparative Regional Approach, Routledge, , p. 68.
  7. (en) Janet Laible, 'Back to the Future' with Vlaams Belang? Flemish Nationalism as a Modernizing Project in a Post-Modern European Union, Lexington Books, , 136, 142.
  8. (en) Johan Leman, 'Flemish Interest' (VB) and Islamophobia : Political, legal and judicial dealings, Campus Verlag, , 69–90 p..
  9. (en) Roland Vogt, Belgium : A Nation-State without a National Identity?, Transaction, , p. 14
  10. « Manifestation d’extrême droite à Bruxelles contre le « pacte de Marrakech » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. a b et c (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
  12. a et b (en) George Wingfield, Belgium, Infobase Publishing, (ISBN 978-0-7910-9670-3, lire en ligne), p. 104.
  13. (en) Wayne C. Thompson, Western Europe 2008, Stryker Post Pubns, , 428 p. (ISBN 978-1-887985-98-7, lire en ligne), p. 201.
  14. (en) Daniel Bèland, Nationalism and Social Policy, Oxford University Press, , p. 196.
  15. (en) « Belgians' pride in EU role quells euroscepticism », sur euobserver.com, (consulté le ).
  16. Hans-Jürgen Bieling et Elisabeth Springler, Asymmetric Crisis in Europe and Possible Futures: Critical Political Economy and Post-Keynesian Perspectives, Routledge, (ISBN 978-1-317-65298-4), « Uneven development and 'European crisis constitutionalism', or the reasons for and conditions of a 'passive revolution in trouble' », p. 110
  17. (en-GB) « Belgian king’s far-right migraine », sur Politico (consulté le )
  18. (nl) « Vlaams Belang start campagne tegen islam », sur hln.be, (consulté le )
  19. (nl) « "Harde realiteit uit Molenbeek mag niet getoond worden" », sur Vlaams Belang, (consulté le )
  20. (en) « Mariage noir pour l'extrême droite en Flandre et aux Pays-Bas », sur les plats pays (consulté le ) : « L’idée de la Grande-Néerlande ne semble toutefois pas totalement abandonnée dans les cercles d’extrême droite. «Je suis un fervent partisan d’une coopération plus étroite entre la Flandre et les Pays-Bas. Nous avons des racines communes, nous sommes faits pour nous entendre», clame Dries Van Langenhove, chef de file du mouvement de jeunes d’extrême droite Schild & Vrienden (Bouclier et Amis) et membre indépendant de la fraction Vlaams Belang à la Chambre belge des représentants. »
  21. « Groot-Nederland is 'uit' », sur trouw.nl (consulté le ) : « "Of kan het zelfs leiden tot een heropleving van het oude Groot-Nederlandse ideaal - momenteel alleen gedragen door het Vlaams Belang [...] ?"(Ou pourrait-il même conduire à une renaissance de l'ancien idéal de la Grande Hollande - actuellement porté uniquement par le Vlaams Belang [...] ?[traduit par DeepL]) »
  22. (nl) Verenigde Nederlanden VNL (Pays-Bas Unis VNL[traduit par DeepL]), « Tom van Grieken over het herenigen van De Nederlanden » [vidéo] youtube, sur youtu.be, (consulté le )
  23. (nl) « Vlaams Belang ziet ledenaantal stevig stijgen », sur hln.be, .
  24. Benjamin Biard, « La lutte contre l’extrême droite en Belgique. I. Moyens légaux et cordon sanitaire politique », Courrier hebdomadaire du CRISP,‎ (lire en ligne)
  25. La Rédaction, « Du jamais vu : l'extrême droite remporte les élections avec la majorité absolue à Ninove », sur La Libre.be, (consulté le )

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