Xi Jinping (chinois : 习近平 ; pinyin : /ɕǐ tɕînpʰǐŋ/[a]) est un homme d'État chinois né le à Pékin (Chine). Il est le président de la république populaire de Chine depuis le .
Fils d'un compagnon de Mao Zedong, Xi Zhongxun, il adhère au Parti communiste chinois dans les années 1970 et y exerce ses premières fonctions dans les années 1980, connaissant des responsabilités d'importance croissante jusqu'à arriver aux portes du pouvoir. Du au , il est vice-président de la république populaire de Chine sous le second mandat du président Hu Jintao, dont il apparaît comme le successeur désigné.
Il est secrétaire général du Parti communiste chinois et président de la Commission militaire centrale depuis le ainsi que président de la république populaire de Chine depuis le . Il est réélu secrétaire général du Parti à l’issue du 19e congrès du Parti en 2017 et pour un troisième mandat à la tête du Parti à l’issue de son 20e congrès le [1]. Il est réélu président par les députés de l'Assemblée nationale populaire en 2018. Seul candidat en lice, Xi Jinping est réélu à l'unanimité pour un troisième mandat lors de l'élection présidentielle chinoise de 2023[2].
Sa présidence, structurée autour du concept de « rêve chinois », se distingue par une présence accrue de la Chine sur la scène régionale, un rayonnement de la culture traditionnelle chinoise dans le monde ainsi qu’un renforcement de l'influence politique et idéologique du PCC sur la société chinoise.
En raison de son exaltation du sentiment national et de sa mainmise totale sur le Parti, Xi Jinping apparaît comme le dirigeant chinois le plus puissant et le plus autoritaire depuis Mao Zedong. Rompant avec l'effacement relatif de ses prédécesseurs, il fait modifier en 2018 la Constitution pour supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels, pouvant ainsi rester au pouvoir pour une durée indéterminée. Par ailleurs, la « pensée » de Xi Jinping est inscrite dans la doctrine du PCC et dans la Constitution, au même titre que celles de Mao Zedong et Deng Xiaoping.
En Asie-Pacifique et en Occident, il est dénoncé pour sa politique agressive vis-à-vis de l'extérieur, notamment sur Taïwan et la mer de Chine, et des minorités, notamment avec les Ouïghours au Xinjiang, des ONG et États parlant d’un génocide. Son arrivée au pouvoir marque également une montée en intensité dans la répression des opposants, avec la mort du dissident Liu Xiaobo en 2017 et la réaction brutale contre les manifestations hongkongaises de 2019-2020. Sa gestion jugée opaque lors de l'émergence de la pandémie de Covid-19, apparue en Chine, lui vaut également de nombreuses critiques.
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