Yin et yang

Yin (fond noir) et Yang (fond blanc)

Dans la philosophie chinoise et notamment le taoïsme, le yin (chinois simplifié :  ; chinois traditionnel : , pinyin : yīn) et le yang (simplifié : , traditionnel : , pinyin : yáng) sont deux catégories qui, par leur complémentarité et leur opposition, se prêtent à une première analyse de tous les phénomènes de la vie et du cosmos. Il ne s'agit pas de substances fondamentales, ni de forces ou énergies, mais simplement une paire de concepts susceptible de préciser les composantes d'une quelconque dualité[1].

Le symbole du Yīn et du Yang, le tàijí tú, est bien connu dans le monde entier. Le Yin, représenté en noir, évoque entre autres, le principe féminin, la lune, l'obscurité, la fraîcheur, la réceptivité, etc. Le Yang quant à lui (laissant apparaître le fond blanc), représente entre autres le principe masculin, le soleil, la luminosité, la chaleur, l'élan, l'action, etc.

Liés par leur étymologie à des oppositions concrètes entre ciel couvert et ciel dégagé, ombre et lumière, le yin et le yang deviennent plus abstraits quand vers le troisième siècle avant notre ère, ils deviennent pertinents dans le champ de la cosmologie en tant que « puissances d'animation qui président au dynamisme de la nature et à la transformation des êtres et des choses » (Kalinowski[2], 2010).

  1. Christopher Cullen, « Cosmology », dans Fabrizio Pregadio, The Routledge Encyclopedia of Taoism, London et New York, Routledge, 2008, 2011
  2. Marc Kalinowski, « La cosmologie traditionnelle en Chine », dans Catherine Delacour (commissaire); collectif: Geoffroy-Schneider, Danielle Elisseeff, Rémi Mathieu, Catherine Despeux etc., La voie du Tao, un autre chemin de l'être, Paris, Réunion des musées nationaux, Musée Guimet,

Developed by StudentB