Zirides

Zirides
(ar) الزيريون
(ber) ⵉⵣⵉⵔⵉⵢⵏ

947-953/–/972-1148

Drapeau
Drapeau des Zirides (972-1050)[note 1],
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de l’extension de l’Émirat des Zirides vers 980[1][réf. à confirmer].
Informations générales
Statut Émirat[2] vassal de l'Empire fatimide (972-1048) puis
Émirat indépendant (1048-1148)
Capitale Achir (avant 984)
Kairouan (984-1057)
Mahdia (1057-1148)[3]
Langue(s) Berbère, arabe
Religion Islam (sunnisme,chiisme, ibadisme)
Monnaie Dinar
Histoire et événements
935 Fondation de la ville d'Achir par Ziri ibn Menad, dont descend la dynastie
972 Bologhine ibn Ziri est nommé émir de l'Ifriqiya par le calife fatimide, établissement de la dynastie
1014 Séparation de la lignée entre Hammadides et Badicides
1048 Indépendance face aux Fatimides
1148 Invasion normande, chute des Zirides
1152 Conquête de l'Ifriqiya par les Almohades
Émirs
(1er) 972-984 Bologhine ibn Ziri
(Der) 1121-1148 Hasan ben Ali

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Les Zirides (en berbère : ⵉⵣⵉⵔⵉⵢⵏ Izirien ; en arabe الزيريون az-Zīrīyūn ou بنو زيري banū Zīrī) sont une dynastie berbère sanhajienne qui régna en Afrique du Nord, originaire du Maghreb central (Algérie), ils contrôlent épisodiquement une grande partie du Maghreb entre 972 et 1014 et vont régner sur l'Ifriqiya jusqu'en 1148.

Descendants de Ziri ibn Menad, chef militaire ayant rallié les Fatimides et qui donne son nom à la dynastie, les Zirides sont une lignée d'émirs qui gouvernent au nom des califes fatimides installés en Égypte. Dans les faits, ils renforcent leur indépendance jusqu'à rompre officiellement avec les Fatimides à partir du milieu du XIe siècle. Se transmettant le pouvoir par voie héréditaire, ils constituent ainsi une véritable dynastie. C'est la première dynastie d'origine berbère de la période médiévale du Maghreb ; elle ouvre ainsi la voie à une période de l'histoire maghrébine où le pouvoir politique sera détenu par des dynasties berbères (Almoravides, Almohades, Zianides, Mérinides et Hafsides)[4].

Poussant leurs campagnes jusqu'à Fès et au nord du Maghreb al-Aqsa en 980, ils se heurtent à la résistance des Zénètes qui font allégeance au califat de Cordoue[5],[6],[7],[8].

Diverses branches zirides vont régner sur le Maghreb central, mais aussi sur la Taifa de Grenade en Al-Andalus. C'est ainsi qu'au début du XIe siècle, à la suite de diverses contestations familiales, la branche des Hammadides fait sécession et prend le contrôle des territoires du Maghreb central. Les Zirides proprement dit sont alors désignés comme Badicides et n'occupent plus que l'Ifriqyia (actuelle Tunisie et est algérien) entre 1048 et 1148[9]. Une partie fuit en Al-Andalus et fonde plus tard, en 1019, le royaume de Grenade sur les décombres du califat de Cordoue[10]. Les Zirides de Grenade sont défaits par l'expansion des Almoravides, qui annexent leur royaume en 1090[11], tandis que les Badicides et les Hammadides demeurent indépendants[10].

À la suite de la reconnaissance du califat sunnite abbasside et de l'affirmation de l'Ifriqiya et du Maghreb Central en royaumes indépendants d’obédience sunnite en 1048, les Fatimides chiites provoquent la migration des Hilaliens vers le Maghreb. Au XIIe siècle, les invasions hilaliennes combinées aux attaques des Normands de Sicile sur le littoral affaiblissent le pouvoir ziride ; les Almohades finissent par conquérir le Maghreb central et l'Ifriqyia en 1152, unifiant ainsi l'ensemble du Maghreb et mettant fin aux « deux dynasties zirides » : Badicide et Hammadide.


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  1. Basée en partie sur la carte Les Berbères Zirides et Kutama dans le Maghreb fatimide de Karim Chaïbi, Atlas historique de l'Algérie, Éditions Nouveau Monde, (ISBN 978-9931-306-56-6, lire en ligne), p. 76
  2. M. el- Fasi, L' Afrique du VIIe au XIe siècle, UNESCO, 1997 - 559 pages, p. 260 en ligne
  3. Idris H. Roger, L'invasion hilālienne et ses conséquences, in : Cahiers de civilisation médiévale (43), Jul.-Sep. 1968, pp.353-369. [1]
  4. Ivan Hrbek, Unesco. International Scientific Committee for the Drafting of a General History of Africa, Africa from the Seventh to the Eleventh Century, James Currey Publishers, 1er janvier 1992 - 398 pages, p. 172 en ligne
  5. Chems Eddine Chitour, Algérie : le passé revisité, Casbah Editions, , 318 p. (ISBN 978-9961-64-496-6), p. 53
  6. Gilbert Meynier, L’Algérie, cœur du Maghreb classique : De l’ouverture islamo-arabe au repli (698-1518), Paris, La Découverte, , 358 p. (ISBN 978-2-7071-5231-2), p. 44, 45
  7. Charles-André Julien, Histoire de l’Afrique du Nord : Des origines à 1830, Paris, Édition Payot, , 865 p. (ISBN 978-2-228-88789-2), p. 407
  8. Jacques Simon, L'Algérie au passé lointain : De Carthage à la régence d'Alger, Paris, L'Harmattan, , 231 p. (ISBN 978-2-296-13964-0, lire en ligne), p. 165
  9. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées IHR
  10. a et b « Les Zirides et les Hammadides (972-1152) » sur Qantara-med.org, par Allaoua Amara [2]
  11. (en) Clifford Edmund Bosworth, Op. cit. (lire en ligne), « The Almoravids or Al-Murābitūn », p. 37-38

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