Une bhikkhuni (pali) ou bhikshuni (sanskrit) est une moniale bouddhiste qui a reçu l’ordination complète (upasampada), suivant un noviciat (shramanerika puis shikshamana) d’au moins deux ans.
L’ordre des bhikkhunis a été fondé cinq ans après celui des bhikkhus, avec l’accord quelque peu réticent du Bouddha Gautama, qui leur imposa huit règles spécifiques les assujettissant aux moines[1]. La première moniale aurait été Mahaprajapati Gautami, sa tante et mère adoptive.
Au début du XXe siècle, l’ordre des bhikkhunis n’existait plus qu'en Chine, en Corée et au Viêt Nam. Dans le courant theravāda et au Japon, les nonnes sont techniquement des laïques se consacrant à la vie ascétique en suivant les règles des novices. Dans le courant vajrayāna du bouddhisme tibétain, les femmes ne reçoivent en principe pas l’ordination complète et restent novices durant toute leur carrière[2],[3] à l'exception de quelques moniales occidentales. Des tentatives de résurrection de l’ordre féminin dans les régions theravāda et d’implantation au Tibet ont été entreprises ces vingt dernières années. Le dalaï-lama s'est exprimé en faveur de l'ordination féminine lors de la conférence de Hambourg en juillet 2007[4].