Cellule (biologie)

Dessin de « cellules » observées dans des coupes d'écorce d'arbre par Robert Hooke en 1665. Il leur donne ce nom à partir du latin cellula (« chambre de moine », mais aussi « petite chambre, chambrette[1] »).
Dessin d'Edmund Beecher Wilson publié en 1900[2] dont la légende originale était : « Vue générale de cellules situées à la pointe de croissance d'une racine d'oignon à partir d'une coupe longitudinale agrandie 800 fois.
    a. cellules qui ne se divisent pas, avec réseau de chromatine et nucléoles fortement colorés ;
    b. noyaux se préparant à la division ;
    c. Cellules en cours de division présentant des figures de mitose ;
    e. Paire de cellules filles peu après la division. »
Paramecium aurelia, une paramécie.
Colonie de Bacillus subtilis, une bactérie, vue au microscope optique.

La cellule — du latin cellula « chambre de moine »[1] — est l'unité biologique structurelle et fonctionnelle fondamentale de tous les êtres vivants connus. C'est la plus petite unité vivante capable de se reproduire de façon autonome. La science qui étudie les cellules est appelée biologie cellulaire.

Une cellule est constituée d'une membrane plasmique contenant un cytoplasme, lequel est formé d'une solution aqueuse (cytosol) dans laquelle se trouvent de nombreuses biomolécules telles que des protéines et des acides nucléiques, organisées ou non dans le cadre d'organites. De nombreux êtres vivants ne sont constitués que d'une seule cellule : ce sont les organismes unicellulaires, comme les bactéries, les archées et la plupart des protistes. D'autres sont constitués de plusieurs cellules : ce sont les organismes multicellulaires, comme les plantes et les animaux. Ces derniers contiennent un nombre de cellules très variable d'une espèce à l'autre ; le corps humain en compte ainsi de l'ordre de cent mille milliards (1014), mais est colonisé par un nombre de un[3] à dix[4] fois plus grand de bactéries, qui font partie de son microbiote et sont bien plus petites que les cellules humaines. La plupart des cellules des plantes et des animaux ne sont visibles qu'au microscope, avec un diamètre compris entre 10 et 100 µm.

L'existence des cellules a été découverte en 1665 par le naturaliste anglais Robert Hooke. La théorie cellulaire a été formulée pour la première fois en 1839 par le botaniste allemand Matthias Jakob Schleiden et l'histologiste allemand Theodor Schwann : elle expose que tous les êtres vivants sont constitués d'une ou plusieurs cellules, que les cellules sont les unités fondamentales de toutes les structures biologiques, qu'elles dérivent toujours d'autres cellules préexistantes, et qu'elles contiennent l'information génétique nécessaire à leur fonctionnement ainsi qu'à la transmission de l'hérédité aux générations de cellules suivantes. Les premières cellules sont apparues sur Terre il y a au moins 3,7 milliards d'années[5], et peut-être dès 4 Ga[6].

  1. a et b Félix Gaffiot, « Dictionnaire Latin Français », sur Le Gaffiot numérisé, Hachette, (consulté le ), p. 285.
  2. (en) Edmund Beecher Wilson, The cell in Development and Inheritance, New York City, The Macmillan Company, , 2e éd., Figure 2.
  3. (en) Ron Sender, Shai Fuchs et Ron Milo, « Are We Really Vastly Outnumbered? Revisiting the Ratio of Bacterial to Host Cells in Humans », Cell, vol. 164, no 3,‎ , p. 337–340 (DOI 10.1016/j.cell.2016.01.013).
  4. (en) « Mouth bacteria can change its diet, supercomputers reveal », sur MedicalXpress, (consulté le ).
  5. (en) Allen P. Nutman, Vickie C. Bennett, Clark R. L. Friend, Martin J. Van Kranendonk et Allan R. Chivas, « Rapid emergence of life shown by discovery of 3,700-million-year-old microbial structures », Nature, vol. 537,‎ , p. 535-538 (DOI 10.1038/nature19355).
  6. (en) Elizabeth Pennisi, « Life may have originated on Earth 4 billion years ago, study of controversial fossils suggests », Science,‎ (DOI 10.1126/science.aar7944).

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